Encore un beau contraste dans le Monde du jeudi 8. Dans la même demi page (page 7) 2 articles sur l’europe et la gestion de l’environnement, écrit par 2 journalistes différents (rafaële rivais et philippe ricard)

1- Bruxelles veut pénaliser les crimes contre l’environnement. La Commission Européenne veut pénaliser les infractions graves (jusqu’à dix ans de prison tout de même…). Mais cela ne se fait pas tout seul : les états résistent, le conseil de l’europe avait déjà bloqué des tentatives en ce sens. Avant que la commission, le parlement et le conseil soient d’accord on imagine que la cour de justice européenne va avoir fort à faire.

2- L’Allemagne freine sur la réduction des émissions de CO2 des automobiles. Là encore la commission européenne aimerait bien aller vite pour imposer des normes le plus bas possible. Mais comme le gouvernement allemand assure pour le semestre en cours la présidence de l’union, ce n’est pas si simple. Alors qu’on est sur une moyenne de 163g/km, la bagarre tourne autour d’un seuil de 120g/km que les allemands voudraient bien voir remonter à 130g/km (mais à atteindre en 2012 uniquement !). Lundi dernier à Science Po les apôtres d’actions rapides rêvaient de 50g/km.

Ce billet n’est absolument pas une critique vis à vis d’un ou des 2 journalistes ayant manifestement fait correctement leur boulot. Non, juste une interrogation de plus sur ces contraintes contradictoires à gérer. Ceci étant j’aimerais bien savoir si rafaële et philippe ont pris le temps de discuter, avant ou après publication, des contradictions apparentes entre leurs 2 articles.

question : A partir de combien de milliers de kilomètres (ou d’heures passées dans des embouteillages moteur et clim allumés) le fait de rouler par exemple dans un grand cherokee (270g/km d’aprés les pub) ou une mercedes R63 (387g/km) sera considéré comme un crime ??