Beaucoup d’articles en ce moment sur les résultats (ou non résultats) des négociations en cours au sein de l’OMC ou dans le cadre du groupe GIEC.
Pas grand chose sur les méthodes utilisées par ces groupes de travail, si ce n’est pour citer les difficultés rencontrées, la longueur de certaines séances (plus de 24 heures pour le dernier round du GIEC). D’après les articles, certains termes sont âprement discutés pour parvenir à une formulation écrite convenant à tous.
On peut donc supposer que la plupart des échanges et négociations sont oraux (âprement discutés) mais que ces échanges oraux portent sur des textes écrits par les différentes parties. Sans doute de grandes salles, des microphones, des traductions et des hommes qui prennent la parole pour défendre un texte sans même le projeter à l’assistance (c’est en tout cas ce qui se passe pour les prises de position à l’ONU, un des orateurs lit un papier et les autres tentent de suivre, souvent par écouteur et traducteur interposé).
En fait l’on n’est pas très loin de ce qui se passait dans l’antiquité : les tribuns, les orateurs, les palabres, les parchemins ou les tablettes permettant de lire son discours. Quand verra-t-on arriver, surtout pour des négociations aussi importantes au niveau planétaire, des méthodes un peu plus inter actives ? par exemple assistées par des outils informatiques ?
Sans détenir de solution miracle applicable partout, je reste persuadé que le fait de commencer à négocier à partir de textes déjà très précis, rédigés dans différentes langues et à partir de différentes postures culturelles, voire cultuelles, est loin d’être le meilleur moyen de se mettre d’accord.
Je pense à d’autres stratégies, par exemple les outils de type « cartographie » déjà utilisés en 2001 à Lille par la Fondation pour le Progrès de l’Homme lors de l’assemblée mondiale des citoyens. Les cartes d’idées étaient d’abord construites oralement avant de donner lieu à un texte forgé en commun.
Après le livre récent sur les questionnaires outil de gouvernance d’entreprise , j’en prépare un autre sur les nouvelles méthodes d’animation de groupe assistées par informatique. Si vous avez eu connaissances d’expériences réussies, n’hésitez pas à en parler en laissant un commentaire sur ce billet !
One Comment
Michel Diaz
Je partage votre point de vue : à quand une réflexion sur les outils et méthodes de résolution collective de problèmes sur une si vaste échelle ? C’est bien la méthode qui fait défaut.
D’accord aussi avec la cartographie – les cartes heuristiques rendent de grands services.