Les enfants m’avaient décidé à aller chercher un DVD au video club. Mais les premiers éclairs ont éclaté au moment où nous mettions le nez dehors. Machine arrière toute…

Faute de pouvoir nous déplacer pour aller chercher le film sur un DVD dans une boîte en plastique, nous nous sommes tournés vers free et le service de VOD (Video On Demand).

Une expérience nouvelle pour moi. Bien sûr j’en avais entendu parler, lu des articles sur le sujet. Mais quand même. voir le film aussi fluide sur l’écran TV. Se dire que tout cela passe juste par la paire de fil de cuivre qui est dans la prise téléphonique !

Comme il est loin le temps où j’étais tout content de projeter lors des réunions familiales un des films de Charlot (combien en ai-je eu ? 10 ou 12 en tout ?) en utilisant le vieux projecteur super8 qui faisait un bruit abominable (surtout à la fin de la bobine, quand ça tournait dans le vide…). Là au moins on pouvait arrêter, sortir le film, voir les images une par une, même à l’oeil nu, comprendre le fonctionnement.

Plus tard on a eu la chance, en France, avec le Minitel, d’avoir déjà des surprises, de voir  (ou plutôt devrais je dire d’entendre ?) passer par les fils téléphoniques d’autres choses que des conversations. Avec le Minitel nos sens, notre ouïe en tout cas, étaient encore concernés. On pouvait écouter les porteuses, « ttruuitttt tuuuuuuuuuutt « . Non sans suspense d’ailleurs, puisque parfois les modems n’accrochaient pas et qu’il fallait recommencer.

Fin tout cela avec la VOD sur ADSL, on a beau débrancher et regarder la prise. Même en dévissant pour voir les fils de cuivre dénudés aux extrémités on n’est guère plus avancé. Prenez quelques secondes la prochaine fois que vous achetez un film en VOD pour vous concentrer sur ces fils si minces, ces tonnes (et oui, beaucoup plus que des kilos…) de 0 et de 1 qui se bousculent dans tous les sens pour amener l’image et le son jusqu’à votre écran. Quelques secondes. Pas plus. Parce que vous verrez, on attrape vite le tournis si on y pense trop longtemps…