Voyageur dans le train entre Orleans et Paris, prenez le temps de regarder à droite et à gauche pour voir à quelle vitesse le vent peut faire voler les modes technologiques.

A droite, le reste des superstructures de l’aérotrain de l’ingénieur BERTIN, encore bien visibles sur plusieurs kilomètres. Technologie abandonnée depuis des décennies mais dont les vestiges sont toujours en place. Des archéologues se pencheront-ils un jour sur ces éléments de béton en se demandant à quoi ils ont bien pu servir ? Je ne peux pas m’empêcher de les regarder avec un certain pincement de coeur, un peu comme lors des derniers vols du Concorde.

A gauche, depuis peu, des fermes d’éoliennes s’appliquent à presser les kilowatt. Le lent mouvement des pâles imposantes semble empreint d’une certaine arrogance. Seront-elles aussi dans quelques décennies réduites à l’état de souvenirs devenus inutiles comme les reste de l’aérotrain qu’elles peuvent contempler de l’autre côté de la voie ferrée ? Tout va si vite de nos jours . . .