Encore des surprises dans la soirée organisée par Philippe LEMOINE dans le cadre de la mordernité ON/OFF le 15 Octobre. Le théatre du Rond Point toujours plein pour parler de l’engagement des entreprises, de leur degré de sincérité.

Avec toujours ces happening artistiques. A saluer une introduction spectaculaire, d’une jeune artiste cooréenne qui montre qu’on peut innover avec du flash. Faire autre chose que faire patienter les gens sur des pages d’accueil de site web institutionnellement corrects. Mettez le son avant de cliquer car le texte colle terriblement au célèbre « A train ». Bravo à Mademoiselle Chang pour sa capacité à innover sur la forme : accéder au « poème » . Tout cela probablement basé sur un jeux de mot qui nous échappe, à nous autres européens (j’ai bien jadis acheté un serveur samsung, qui marchait très bien, mais bon…).

Amusant aussi la chanson d’ignatus sur le 33ième étage , la firme et ses sièges éjectables. 33ième étage, c’est pas mal pour son âge . . .

Bien sûr les intervenants étaient passionnants aussi. Un grand coup de chapeau aux 3 messieurs de la première table ronde : Jean Marc Borello (groupe SOS), Nicolas Jourdier (Yunus movie project) et arnaud Mourot (Ashoka). On ne peut pas s’empêcher de se dire que si plus de gens s’investissaient comme eux il y aurait beaucoup moins de problèmes en France.

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Les échanges entre Alice Audoin (à gauche sur la photo, auteur de ecoloclash) et Dominique Royet (au centre, WWF) étaient suprenants. Un peu l’impression que tout était inversé. Alice très sceptique sur les engagements des entreprises, alors qu’elle est en poste, responsable de développement durable en entreprise (dans une agence de comm en plus ??!!). Dominique, plusieurs années d’ONG, habituellement perçue comme plutôt en opposition avec les capitalistes, prenant la défense des dirigeants, résolument optimiste. Mais pas prête non plus à donner le bon dieu sans confession : « des compromis, pas des compromissions » « dans un partenariat il est important de se mettre d’accord sur le fait que l’on pourra ne pas être d’accord ». Ron Grzywinski était captivant aussi. Dommage qu’il n’ait pas pu parler plus longtemps car les nécessités de la traduction ont divisé par deux les idées qu’il a eu le temps de partager. Merci d’avoir traversé l’atlantique pour nous parler de la ShoreBank, nous prouver qu’aux USA aussi existe des gens qui se préoccupent du bas de la pyramide.

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Une dernière table ronde dans laquelle une « fragile » petite soeur (Cecile Renouard, qui vient de publier la responsabilité éthique des multinationales) était assise à côté de multinationales : Jacques Kheliff (au centre, de Rhodia) et Emmanuel Faber (à droite, groupe Danone). Encore 3 discours passionnants. Cecile qui dénonce la corruption en afrique. Jacques qui retrouve sa verve de syndicaliste pour nous parler de ses débuts au poste de responsable DD. Emmanuel qui explique comment 48 heures de travail avec l’équipe yunus a permis de forger un projet totalement nouveau : maximiser la valeur ajoutée sociale au lieu des profits, accepter de payer plus cher le lait produit dans des micro ferme de 3 à 4 vaches, distribuer les yaourts dans des pots en amidon pour ne pas mettre du plastique partout . . . Yunus était présent dans au moins 2 des projets ce soir. Il viendra la prochaine fois ?