Dans le supplément développement durable du Monde du 3 avril, l’article de Hervé KEMPF m’a fait découvrir plusieurs notions. Par exemple la notion de RMA. Paradoxalement, ce sigle peut prendre 2 significations très différentes autour du même sujet : les rémunérations.

Commençons par la définition classique française : le Revenu Minimum d’Activités. On parle aussi de CI-RMA, visant à faciliter l’insertion professionnelle des allocataires du RMI. Pas des grosses sommes individuelles donc. Mais par contre un grand nombre de personnes concernées.

Mais le RMA c’est aussi le Revenu Maximal Admissible. C’est dans ce sens là que H KEMPF assemble ces 3 lettres, en suivant le rapport de Patrick VIVERET sur reconsidérer la richesse. Il semblerait que les Pays Bas commencent à prendre des mesures dans ce sens en limitant les indemnités de départ des grands patrons. Sans doute beaucoup moins de personnes concernées que pour le premier sens du RMA. Mais des montants qui laissent souvent rêveur.

Comme une belle langue comme la nôtre n’a-t-elle pas trouvé le moyen de distinguer par 2 sigles différents 2 notions aussi diamétralement opposées ?

Sur le web on ne trouve pratiquement que du Revenu Minimum d’Activités, pratiquement pas de trace du Revenu Maximal Admissible. Un autre sigle apparaît à sa place en seconde position : le Risque Maximum Admissible. Tiens donc. le risque. Qu’est ce que cela vient faire ici ?!

Eduquerons nous un jour nos enfants en leur apprenant que plus tard ils devront tout faire pour éviter de trop gagner ? d’avoir un revenu supérieur à celui généralement admis ? Comme nous leur apprenons aujourd’hui qu’il est mal de voler et mentir ?

Je ne suis pas certain que ces messieurs du CNISF avaient ce genre de préoccupations en tête en lançant leur enquête annuelle sur les salaires des ingénieurs et scientifiques…