Le billet de Christophe Girard sur l’évolution de la télévision amène quelques réflexions (la page débats du Monde du 24-25 Août).

Même en regardant très peu la télévision j’avais déjà été irrité par la multiplication des émissions de promotions masquées qu’il évoque en fin de billet : chaque artiste vient prononcer 2 phrases et sortir un bon mot mais surtout faire la promotion de son prochain spectacle ou album.

Par contre j’étais passé à côté de cette mode qu’il souligne consistant à limiter les plans à quelques secondes chacun en donnant même un nom à ces sauts incessants d’une image à une autre  : le zipping. Du coup j’ai faillit me mettre face à la télé un chrono en main pour vérifier. Il est vrai que les plans changent à toute allure et que contrairement aux spectacles vivants on n’a pas la possibilité de laisser son regard plusieurs minutes sur le même acteur.

Au fait : pourquoi ne pas prolonger la bagarre actuelle sur le nombre et la durée des coupures publicitaires ? Quid d’un indicateur sur la qualité et le nombre de plans de coupures au sein d’une même émission ? Pourquoi pas une norme aussi pour éviter les plans trop courts ? Après tout, les monteurs coupeurs ne sont tout de même pas payés en fonction du nombre de coupures ??

Si cela est dû entre autres à la multiplication des caméras et des angles de prises de vues possibles il y a peut être là une piste simple pour renflouer notre télévision nationale : diminuer par 2 le nombre de caméramans devrait limiter les possibilités de changement de plan et en même temps diminuer les budgets nécessaires à chaque émission !!

Une autre piste pour la télé plus inter active : laisser le téléspectateur décider lui même du point de vue à partir duquel il décide de regarder la scéne. Cela ne devrait pas être sorcier de réserver plusieurs canaux à une même émission, la télécommande permettant de changer le point de vue à la place du monteur officiel.

Les choses ne devraient pas s’arranger avec la télé visualisée sur les petits écrans de nos téléphones portables. La tendance est déjà à des formats temps beaucoup plus courts que ceux des émissions tv classiques. Espérons que le nombre de coupures ne sera pas conservé car il ne resterait alors plus que miettes de télévision . . .