Encore une belle photo d’Olivier CLEMENT pour illustrer l’article de Rémi BARROUX sur la négociation marathon sur la réforme de la formation professionnelle. Quitte à me répeter (il me semble avoir fait les mêmes remarques sur sujet du Grenelle), je trouve cela incroyable de continuer à négocier dans ces conditions.

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Que voit-on sur la photo ? rien d’autres que du papier (35 pages, le document final ! même imprimé avec une grosse police de caractère, cela fait beaucoup d’idées à lire…) et quelques bouteilles d’eau. Un seul micro ordinateur sur la table, sans que l’on en comprenne l’usage car l’organisation de la salle ne permet manifestement pas de projeter quoi que ce soit ou même de prendre de simples notes sur un paper board face à l’ensemble des participants.

Sans doute est ce une hyper sensibilité de ma part, amplifiée par le fait que je suis en train d’écrire un livre sur ce sujet, mais je reste persuadé que ce n’est pas prendre le problème par le bon bout de la lorgnette que de travailler ainsi oralement sur un document aussi complexe. Quand nos hommes politiques seront-ils convaincus qu’il serait plus efficace de se mettre d’accord d’abord sur les idées cléfs, présentées de façon la plus graphique possible, avant de passer des heures à changer la place des virgules et de ciseler les adverbes !! A moins que cela ne soit plus simple de manipuler les négociations en n’offrant aux participants rien d’autre qu’un petit temps de parole. De toute façon même sur ce point ils n’auraient pas raison car certains outils de travail en groupe peuvent s’avérer redoutables d’un point de vue manipulation des débats si les animateurs ne respectent pas une certaine éthique . . .