Je viens de finir le livre de Barack OBAMA, les rêves de mon père, consacré à celui que tout le monde dans sa famille appelle affectueusement le Vieil Homme.

Livre écrit bien avant qu’il ne décide d’être candidat à la Présidence des Etats Unis d’Amérique. Quel chemin ! que de tournants, que de tourments ! Beaucoup de doutes sur sa route.

Les psychiatres auront beau répéter qu’un père est absolument nécessaire pour l’éducation des enfants. Il n’en reste pas moins que celui qui va prêter serment dans quelques heures n’a pratiquement pas connu le sien. Il y la bien eu le deuxième mari de sa mère et ses grands parents blancs. Mais on reste sur l’impression forte quelqu’un qui s’est construit tout seul.

On sent donc beaucoup d’émotion quand il retourne sur la tombe du Vieil Homme au Keynia, au milieu de quelques huttes. Beaucoup de demi frères, de demi soeurs, d’oncles et de tantes qui se déchirent pour un héritage qui n’existe pratiquement pas. Il n’est pas le premier à avoir franchi l’atlantique car son père déjà avait fait Harvard. Mais les suites de leurs trajectoires semblent bien différentes, le franc parler d’Obama père lui ayant coupé toutes les routes vers les postes importants lors de son retour au pays, malgré son intelligence et ses diplômes.

Des passages très forts aussi sur son investissement personnel en tant qu’animateur de communauté dans les banlieues de Chicago. Sans doute le premier Président des USA qui aura passé plusieurs années de son existence à tenter d’aider ses semblables à sortir de la misère, uniquement avec sa force de conviction, avant d’aller passer les diplômes qui lui permettront de gagner correctement sa vie. Comme on est loin des schémas classiques à la française (prépa puis au choix grandes écoles + mba ou ena…).

Le futur Président des Etats Unis a vraiment une connaissance exceptionnelle de la vie de ceux qui ne sont pas du côté du pouvoir, de ceux qui restent en bas de l’échelle. Je ne sais pas comment est ce possible pour un seul homme de faire une synthèse entre ces années vécues dans les banlieues et les plans de redressement de centaines de milliards de dollars. Une raison de plus pour lui souhaiter beaucoup, beaucoup de courage et encore plus de chance dans ses futures fonctions.