Cette semaine la presse bruissait de deux problèmes bien réels sur les revenus de certains français.

D’un côté les chômeurs en fin de droit, qui se demandent comment ils vont pouvoir boucler leur budget mensuel avec quelques centaines d’euros en moins chaque mois. Les exemples d’analyse de budgets « difficiles » illustrant les articles du Monde montraient d’ailleurs que les déplacements automobiles ne posent pas que des problèmes d’émission de CO2. Ainsi cette femme qui est effrayée de voir ses ressources diminuer de 330 euros par mois, mais qui annonce en même temps chaque mois dans ses charges, rien que pour son véhicule :  250 euros pour l’emprunt, 100 euros pour l’assurance et probablement autant pour l’essence !

Dans un autre registre Henri PROGLIO hésitant à abandonner une rémunération de 460.000 euros qui resterait fournie par VEOLIA, son ancienne société, pour se contenter du 1.600.000 euros pour ses nouvelles responsabilités à EDF. Là il ne s’agit plus de fins de mois difficiles, mais plutôt de ne pas être ridicule face aux autres dirigeants du CAC40 qui sont à 3.600.000 euros en moyenne. Bravo en tout cas à Henri PROGLIO d’avoir fini par abandonner ces revenus complémentaires. De toute façon le nouveau salaire du PDG d’EDF est déjà bien supérieur à celui de son prédécesseur Pierre GADONNEIX qui avec 1.100.000 d’euros pouvait déjà aller assez souvent au restaurant !

Il me semble quand même que ces deux cas extrêmes ont un point commun : l’image vis à vis des pairs, de sa communauté. Peut être qu’un jour il ne sera plus nécessaire d’avoir une voiture puissante et rutilante pour se faire respecter dans son village ou sa cité. Peut être qu’un jour ce sont les PDG gagnant plus d’un million d’euros par an qui auront du mal à dormir en se demandant ce que les autres pensent d’eux . . .