Les monnaies locales deviennent un sujet de plus en plus à la mode. Même PC EXPERT, normalement journal avant tout technique, leur consacre plusieurs pages. Il est vrai que le sujet était au programme lors des rencontres d’Autrans 2010 et que même la FING s’en mêle. La liste des monnaies citées, tous pays confondus, est impressionnante : WIR, SEL, SOL, Berliner, KannWas, Sterntaler, Chiemgauer,  Nahayan banjar, Saber, Moniba, Exploracoeur, Twollar, DEVidends, DEVarmars . . .

Bien sûr tout n’est pas simple. En particulier pour connecter ces « monnaies privées » aux « monnaies publiques » mais je ne peux m’empêcher de rêver à une alternative soft à la solution brutale consistant à sortir de l’Euro.

Pourquoi donc ne pas booster le déploiement de ces monnaies locales qui semblent avoir pour principal intérêt d’amortir les crises financières et les difficultés de crédits. C’etait bien l’objet de la première d’entre elles créée en 1934 : le WIR. On garderait l’Euro comme une sorte d’Esperanto permettant aux pays européens d’échanger rapidement des milliards comme les banques aiment tant le faire. Et on développerait gentiment d’autres monnaies pour échanger des biens ou des services avec moins de zéros avant la virgule.

Certes cela est plus difficile de prélever des impôts sur ces flux, d’assurer qu’une tva ou son équivalent est bien collectée. Mais après réflexion, serait ce pire que de laisser se développer les circuits parallèles de drogues et trafics en tout genre, l’alternative la plus accessible aux exclus des circuits économiques classiques ?