L’ AEC (Association Européenne de Coaching) organisait samedi 22 janvier un colloque sur le coaching et les risques psychosociaux. J’ai eu la chance de pouvoir présenter l’outil mis au point par Centrale Ethique mais aussi d’entendre plus d’une dizaine d’interventions de qualité. Bravo à l’équipe de Danielle SIMON pour avoir organisé cette journée et rassemblé 300 personnes !

Globalement, j’en suis ressorti avec le sentiment que les coachs sont assez vulnérables face aux risques psychosociaux vécus et parfois « transmis » par les personnes coachées, et bien mal armés pour se protéger.

Pour faire simple 2 risques :
1. au niveau individuel : « absorber » partie de la souffrance et être déstabilisé à son tour,
2. au niveau système : ne pas pouvoir agir sur le système qui provoque ces risques et donc s’épuiser sans succès.

Et tout cela en étant souvent isolé dans les démarches (hors supervision …) avec juste sa tête pour entendre et comprendre, ses doigts pour frapper des rapports.

Je pense qu’une solution pour limiter ces risques peut consister dans l’utilisation d' »outils » soit pour :
1. protéger l’intervenant (coach, psy …), mettre une interface, un « transformateur d’isolement » entre lui et la personne en souffrance
2. rassembler des informations permettant d’agir au niveau du système et non plus seulement de la personne.

Ceux qui me connaissent bien savent déjà à quel genre d’outils je pense ! Je suis persuadé que des questionnaires bien conçus pourraient soit servir de tiers, de miroir, protéger en filtrant certaines tensions, soit avoir une effet pétition intéressant pour fournir des arguments pour faire bouger l’organisation. Je serai heureux de prolonger ces réflexions avec ceux ou celles qui souhaitent expérimenter…