Le second Forum de la Gouvernance Internet – France était organisé ce 2 juin dans les locaux de l’université Paris Descartes. Un grand amphi raisonnablement rempli mais une moyenne d’âge plutôt élevée : peu de représentants de la génération Y…

Ouverture par Madame Axelle Lemaire, Secrétaire d’Etat chargée du numérique qui insiste pour que les états soient plus présents dans la gouvernance d’internet, favorisent les réflexions multipartites. Les états doivent protéger l’internet comme un bien commun, comme ils ont su le faire pour l’espace, pour l’antarctique. Elle résume sa position en 3 mots clés : croissance, confiance et inclusion. Elle évoque aussi une loi numérique avant la fin de l’année, préparée en associant les différentes entités rassemblées pour ce forum.

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Quelques bons mots lors de la première table ronde, comme Mathieu Weill qui insiste pour l’ICANN ne devienne pas la FIFA de l’Internet. On découvre aussi les contraintes du calendrier et les décisions qu’il faudrait absolument valider (par exemple quelles fonctions actuelles de l’ICANN doivent être séparées et confiées à une nouvelle structure?) avant le démarrage de la campagne électorales US qui va tout bloquer.

Plusieurs ateliers organisés ensuite en parallèle, en petits groupes, pour favoriser la participation . Un premier sur le big data et les objets connectés. On tourne beaucoup autour de la fameuse question « comment rendre vraiment anonymes les données recueillies sans en dégrader l’intérêt ». Des doutes aussi sur l’efficacité des algorithmes (et leur transparence), l’évaluation des risques pris dans la mise en place des business models. Pour ma part j’insiste sur la formation initiale : à la fois pour alerter les futurs citoyens sur la notion de données privées, à protéger, mais aussi les futurs concepteurs de produits et services sur la nécessité d’initier un minimum de réflexion éthique avant de lancer un nouveau produit sur ces marchés.

15060203Dominique Cardon, Christian Delom, Pierre Pleven, Dimitri Carbonelle

Un second atelier sur l’économie collaborative et le partage. La conversation tourne surtout autour du statut des chauffeurs UBER et plus généralement des jobs à faible qualification qui apparaissent dans le sillage des nouvelles entreprises du web. Quelle protection sociale et comment cotiser comme le font les salariés avec des contrats plus classiques.

15060204Patrick de Nonneville, Diana Filippova, Godefroy Jordan, Arthur Millerand

La journée se termine sur une série de prises de paroles des dirigeants partenaires du FGI qui présentent leur structure et leurs actions pour l’année à venir. L’occasion aussi pour la salle d’échanger quelques messages sur une page sli.do, mais un peu frustrant de devoir se contenter d’émettre sans pouvoir rebondir sur les idées déjà émises.