Ca fait toujours mal au coeur d’entendre annoncer des fermetures d’usines, de voir la France se désindustrialiser. Je n’ai jamais adhéré au slogan de Tchuruk pour une France sans usine. Et je me sens toujours un peu coupable d’être maintenant du côté des services quand je passe à côté d’une belle usine (l’autre jour encore, dans la vallée de la Maurienne, belle couleur rouge jaune d’un four en train de cracher du métal, aperçu de l’autoroute). Sans doute des souvenirs de mes débuts de carrière dans la belle usine de Glaxo à Evreux  . . .

Alors quand je vois les annonces sur la fabrication en France de batteries pour véhicules électriques ca me remet du baume au coeur. Bolloré met tout de même 150 millions d’Euros dans son usine du Finistère. Et même les groupes américains s’y mettent : Johnson Controls Saft se lance pour concevoir des batteries aux USA, les fabriquer en France et …. les assembler en Chine ! En plus l’usine n’est pas en Moselle ou dans le Nord, mais en Charente. Là où plein de gens partent aussi en vacances, histoire de « recharger leurs batteries ». Moi qui avait peur que la France ne devienne qu’un gigantesque village de vacances, me voilà en partie rassuré. Dassault devrait aussi ouvrir un site, pas très loin en Gironde.

Questions : qu’est ce qui a poussé les américains à produire en France des batteries pour les chinois ? Comment faire pour multiplier ces initiatives, les étendre vers d’autres produits et essayer de redresser un peu plus rapidement notre énorme déficit d’échange avec la Chine ?