Samedi aprés midi studieux, consacré à la découverte en petit comité centralien des 5 académies qui composent l’Institut de France .

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Un guide exceptionnel qui nous fait partager multitudes d’anecdotes : Yvon GATTAZ, en photo avec son bicorne et son épée bien personnelle. Un des rares, sinon le seul, créateur d’entreprise industrielle à avoir été élu académicien.

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Quel contraste quand on passe ses semaines à travailler sur Internet de se retrouver dans ces bibliothèques boisées, dont le catalogue (un million d’ouvrage…) est encore en cours d’informatisation. Nous avons eu la chance d’avoir entre les mains un fac similé d’un des cahiers de Léonard de Vinci (qui, gaucher, écrivait de droite à gauche) et de jeter un oeil sur la bible de Gutemberg (propriété de Mazarin, vendue aux enchères par la révolution, récupérée par Mazarin… ). Forcément, quand on a sous les yeux le premier document imprimé en occident en 1455 on se sent bien loin de google et wikipédia… On en aurait presque honte de prendre les photos avec une technologie numérique (l’usage d’un téléphone portable explique leur piètre qualité 🙁 )

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Les salles de travail des commissions, quasiment figées depuis plusieurs siècles, sont impressionnantes, tout comme les noms des participants actuels et les nombreux bustes qui rappellent les noms des académiciens les plus illustres. J’en ressors avec deux interrogations :

– quels rôles pourraient jouer les technologies pour aider les savants à échanger, à partager plus efficacement leurs connaissances ? Une seule des 2 salles de travail en commission est équipée d’écrans et les présentations des communicants auprès des différentes académies, sauf exception, se font sur une base orale. Quand verra-t-on le mind mapping pénétrer ces lieux où les savants se réunissent ?

– comment se fait il que les travaux de ces commissions soient si peu connus du grand public, rarement diffusés vers l’extérieur (une partie visible sur le site ? certains repris par le journal officiel ?). Pourtant les fruits des travaux devraient intéresser de nombreuses autres instances de réflexion mises en place par la république, chargées de réfléchir sur les dilemnes scientifiques ou l’évolution de notre économie . . . On peut supposer par exemple que les élus de la section « économie politique et statistiques » de l’académie des sciences morales et politiques ont des idées pour faire face à la crise qui secoue notre planète.