En Italie, le Président de la Chambre des Députés vient d’imposer aux députés un système de vote basé sur leurs empreintes digitales. Les élus étaient accusés, à raison manifestement, de jouer aux « pianistes », en arrivant avec leurs 2 mains à voter pour plusieurs de leurs collègues absents. Le système a été accepté par une large majorité mais 19 auraient refusé : pas question d’être fichés comme des criminels.

Nous sommes bien en plein dans le sujet de ce blog, éthique et ntic.

En effet, d’un point de vue éthique, je trouve quand même curieux le « modèle » donné par les élus aux citoyens ordinaires. On peut en particulier penser aux jeunes. Comment oser voter des lois pour limiter la délinquance quand on prend soi même la liberté de frauder ouvertement avec les règles du jeux au plus haut niveau de l’état. La télévision publique française a consacré plusieurs minutes à ce sujet ciblant les députés italiens mais je ne suis pas certain que le comportement de nos députés soit irréprochable lors des votes en séance.

D’un point de vue NTIC, la décision ne semble pas être la bonne. Le Président de l’assemblée explique qu’il a pris cette décision pour lutter contre l’absenteïsme. Mais qu’est ce qui est le plus important ? Que les députés soient présents ? Ou qu’ils prennent le temps de lire les projets de loi et de les améliorer ? Pour ce second objectif, il existe bien d’autres solutions que celle consistant à être assis tous ensemble au même moment au même endroit !! Le citoyen lambda peut déjà suivre les débats de l’assemblée sur une chaîne télé dédiée. Les grands partis politiques se mettent au chat en ligne pour attirer les jeunes… A quand des possibilités de télétravail et de vote à distance pour ces messieurs les élus ? On pourrait même imaginer que ces votes et ces échanges soient visibles par les citoyens électeurs, histoire de vérifier que élus tiennent leurs promesses…