Le 22ième colloque VALEURS VERTES organisé au Sénat ce 5 Octobre avait pour thème « quelle éthique pour le progrés ».
Deux tables rondes de choix réunies par Danièle NOCHER, après une superbe introduction du sénateur Jean François LE GRAND.
Michel PRONOST d’AGRAUXINE, Pierre STENGEL de l’INRA, Guy PAILLOTIN Secrétaire perpétuel de l’Académie d’Agriculture, Yoichi IIDA du NEDO avec son assistant et Laurent MONTES du Minatech.
Pierre Henri DUHAMEL Réseau Risques d’Ideal Connaissances, Jean François DESCAVES de la financière de Champlain, Sandrine BELIER députée verte parlement européen, Christian BRODHAG Ecole des Mines de Saint Etienne et Jacques WEBER Institut français de la bio diversité.
Pratiquement tous les orateurs sont d’accord sur la difficulté de donner un sens au progrés, en face de problèmatiques aussi complexes.
Avec le même bagage scientifique au départ on aboutit à des postures très différentes : celle du progrès à tout prix ou alors des lanceurs d’alerte militants associatifs
Les solutions, avant d’être techniques, sont dans des changements de points de vue sur le monde et sur la société
pour nous encourager à protéger la biodiversité « si dame nature existe, elle nous enfante à chaque instant… »
On apprend qu’au niveau de l’europe, Commission ou Parlement, différentes structures sont en place : une agence pour suivre la mise en place de reach, 15 experts réunis pour suivre les défis éthiques . . . La notion d’éthique est bien présente dans les valeurs de l’Europe mais les difficultés sont importantes pour les décliner en réglementation, les appliquer, les faire respecter. Cela fait du bien de voir une jeune députée pleine d’énergie et de volonté : il va lui en falloir pour faire bouger certaines bureaucraties . . .
Guy PAILLOTIN décrit très bien deux postures : celle est des ingénieurs, cherchant l’optimum, rêvant de post humains et celle des philosophes, centrée avant tout sur le sens du progrès technique. En l’écoutant je me dis une fois de plus qu’il ne faut surtout pas lâcher centrale éthique , que l’on a vraiment besoin d’échanger entre ces 2 mondes.
En conclusion de la matinée Jean Paul ESCANDE nous offre une belle charge contre les médias qui oublient de former les gens pour ne s’intéresser qu’au sensationnel. Ces médias qui nous poussent « à aller allègrement vers l’incompréhension totale (au sens claude Allègre du terme bien entendu . . . ) ». Si je suis facilement le professeur ESCANDE sur le trop grand intérêt porté par les médias au sensationnel, je reste sceptique sur la possibilité de mettre les connaissances de tous les citoyens à niveau avant de pouvoir prendre une décision !
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