Hervé KEMPF nous tient informés de l’avancement des négociations sur le climat à Bonn (Le Monde du 12 juin 2010). Je voudrais revenir une phrase que je trouve « exemplaire » des difficultés rencontrées. Aucune attitude critique à l’égard de H KEMPF car je suis persuadé que cette phrase décrit TROP exactement ce qui se passe dans ce genre d’assemblée.

« Le texte mis sur la table le 17 mai paraît
constituer une bonne base de discussion ».

Et c’est bien là le problème : on écrit des textes, trop longs, et on les pose, au sens propre du terme, sur la table. De gros pavés, de plusieurs centaines de pages, proprement reliés. Et ensuite on parle encore et encore, avec tous les problèmes de traduction que cela entraîne.On parle de ces textes. Entre autres. Mais comme tout le monde ne les a pas lu de la même façon, on ne parle pas de la même chose. Et puis de toute façon ils sont trop longs pour que l’on puisse en garder en tête une vision de synthèse tout au long des négociations.

J’avais déjà écrit un billet sur la déclaration d’Yvo DE BOER jugeant en septembre 2009 que « les 200 pages en cours de validation était un foutoir absolu… ». J’espère que Christiana FIGUERAS qui va le remplacer le 8 juillet aura l’audace de proposer d’autres méthodes de travail en commission. Car elles existent :

 

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illustration extraite de « les réunions assistées par informatique « , de Pablo SANTAMARIA aux éditions Hermes Lavoisier.