Une super réunion en préparation début avril (financée entre autres par la Commission Européenne et l’OCDE) pour travailler sur la définition et la mesure du bonheur. Forcément on a envie de suivre le fil ouvert par le petit article de Antoine REVERCHON dans Le Monde Economie du 20 Mars 2007.
Le dernier paragraphe pouvait être déjà un peu inquiétant « les politiques économiques et sociales menées ne doivent-elles pas avoir pour objectif le bonheur avant tout chose? ». Si vraiment les économistes et statisticiens se mettent à donner des recettes pour cela, certains hommes politiques vont se frotter les mains.

Comme la New Economics Foundation est citée, c’est facile d’en savoir plus sur leur site web . Et là, 2 mauvaises surprises d’ordre différent :

  • tous les sujets abordés semblent « fermés » par rapport aux grandes interrogations actuelles. pas un mot sur le DD ni référence à certains rapports récents comme celui de STERN par exemple. Or, comment parler du bonheur des individus composant l’humanité sans assurer une certaine sécurité de leur descendance, sans protéger la qualité de l’air à respirer demain ou après demain. Il semblerait que certains basics de la pyramide de Maslow soient laissés sur le bord de la route. A moins qu’il s’agisse de chercher les « drogues » les plus douces pour mettre tout le monde dans le coton.
  • un lien vers une « survey pilot » est proposé en ligne. Une enquête en ligne ? Bonne idée ! Pourvu qu’elle soit un minimum inter active. Donc je clique pour voir. Déception : message d’erreur : the survey is closed. Et plus grave : le message vient de surveymonkey.com. On tombe en plein dans un des pièges d’intelligence économique que je dénonce largement dans mon livre . Pour faire simple, cette fondation basée à Londres, en grande partie financée par nos impôts, a fait le choix d’héberger aux US, sur un serveur quasi gratuit, les réponses aux interrogations intimes que se posent les habitants de nos pays en grande partie européens. A l’heure où certains s’élèvent contre les méthodes peu catholiques de certaines organisations américaines, comment des chercheurs peuvent-ils décider de se jeter ainsi dans la gueule du loup !! Je peux vous assurer qu’en découvrant cela tout à l’heure, mon indice de bonheur personnel en a pris un coup !!