Je n’ai jamais vraiment été séduit par les Mécanismes de Développement Propre et ses échanges de droits à polluer. On finit par ne plus voir dans les médias que le prix de la tonne de CO2 échangée et on en oublie de parler de ce que cela représente concrètement.
Une des raisons d’ailleurs qui m’ont poussé à annoncer la mise en place d’un groupe de travail centrale ethique sur les indicateurs globaux non financiers du développement durable.
Le sujet revient sur le devant de la scène avec les négociations autour du PNAQ 2008-2012. Notre chère Nathalie Kosciusko Morizet est dans l’embarras parce que le quota demandé pour les nouveaux entrants est de 2,75 millions de tonnes alors que réflexion faite il devrait être de l’ordre de 9 millions de tonnes de CO2 par an.
Premier étonnement : comment peut-on se tromper à ce point ? d’un rapport de plus de 3 pour passer de 2,75 à 9 ? Un expert qui a oublié d’écouter intelligement ses interlocuteurs ? Pourtant les processus de chiffrage, évaluations… ont l’air très précis (voir le site du Ministère ) A moins que l’effet Sarkozy soit passé par là. La France est devenue à ce point attractive depuis quelques mois que les projets d’investissement en usines sur le territoire français se multiplient. Des vraies usines en plus, de « celles qui fument », pas juste des plate formes logistiques ou des centres d’affaires !
Second étonnement : on se bagarre beaucoup autour de la croissance prévue pour notre économie, souvent sur des décimales derrière la virgule quelque part entre 2 et 3 %. Il se trouve que l’allocation annuelle, celle stable, hors nouveaux entrants, est de 132,8 millions de tonnes de CO2. Donc forcément tentant de faire des règles de 3. A 2,75% cela représente une croissance de nos allocations de 2,07%. A 9 millions de tonnes on passe à 6,77%. Humm… ca me laisse perplexe tout cela… on pourrait avoir quelques explications ? La reprise est elle vraiment là à ce point ?
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.