Le dossier était sans doute en préparation depuis longtemps au sein des équipes de la mairie de Paris, mais il vient juste de sortir, sans doute pour donner un nouveau « souffle » à la semaine du Développement Durable.
Le budget est important, à la hauteur des enjeux : 10 millions d’euros d’investissement sur 3 ans. Il consiste à installer 35 éoliennes en utilisant une partie de l’emprise du boulevard périphérique actuel, soit plus d’une éolienne par porte. Des éoliennes révolutionnaires, dignes de l’ére 2.0 puisque à double fonctionnalité !
Bien sûr celles ci permettront de produire du courant, mais en faible quantité : pas question d’alimenter tout un arrondissement ! La vraie nouveauté se situe ailleurs puisque ses éoliennes permettront aussi de combattre la pollution dont on parle tant ses dernières semaines. L’idée originale est issue d’un groupe de travail rassemblant des représentants des mouvements écologiques, l’organisme AIRPARIF, Edf et même des représentants de l’Automobile Club. Des rumeurs courent sur la participation du cabinet de Christophe Najdovski et sur le fait que les négociations autour de ce projet auraient facilité l’accord mis en oeuvre dès le soir du premier tour des élections.
L’innovation se situe clairement sur la seconde fonctionnalité de ces éoliennes, en dehors de l’apport quotidien en énergie, quasi symbolique. Le projet prévoit donc que, pour combattre la pollution aux particules fines, dès que l’indice de pollution AIRPARIF dépassera le seuil de 60%, chaque éolienne sera « inversée » pour être transformée en gigantesque ventilateur. D’après les études préalables, le souffre produit devrait en quelques heures faire baisser de 30% au moins le taux de particules fines en suspension.
L’idée parait si simple à mettre en oeuvre qu’il est probable que d’autres grandes villes l’adopteront rapidement. On peut aussi se demander pourquoi une idée aussi révolutionnaire n’a pas été utilisée lors des campagnes électorales récentes : le secret est resté bien gardé.
Ce billet, publié le 1er Avril 2014, était bien entendu un petit poisson d’avril… 😉
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