VIVAGORA organisait jeudi 1er octobre une table ronde sur la biologie de synthèse et en particulier ses enjeux économiques et sociétaux. L’occasion d’écouter FrançoiS KEPES du Génopôle d’Evry, Jean Pascal ZANDERS de l’institut Européen de biosécurité, Guillaume DUVAL d’Alternatives Economiques, Nicolas BECARD du SGDN, Marc DELCOURT du globalbioenergie (de gauche à droite sur la photo) ainsi que Gérard LAMBERT grand témoin du cycle et Gilles PULVERMULLER, juriste pour la région Nord Pas de Calais du CNRS qui ne sont pas visibles sur la photo.

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Même si on ne découvre pas vraiment de scoop quand on a déjà participé à plusieurs tables rondes sur ces sujets, c’est toujours intéressant d’écouter et d’apprécier la posture des différents acteurs. Personnellement je suis ressorti de la salle un peu inquiet.

Aussi bien du côte de l’Institut Européen de bio sécurité que du côté de la SGDN on affirme qu’il est bien difficile de contrôler tout ce qui se fait. On compte donc avant tout sur une auto-régulation de la part des industriels. La multiplication des laboratoires travaillant sur des logiques de défense est un risque aussi puisqu’il est probable que les chercheurs en sortiront un jour, pourront être tentés de partir travailler pour des projets moins louables.

Pour les responsables du Genopôle, les bio hackers ne sont pas une vraie menace car ils ne detiendraient pas les outils informatiques très puissants nécessaires pour simuler les retombées de leurs actions. Euh…oui ? je ne suis pas sûr que les adolescents qui peuvent acheter sur ebay un séquenceur pour le prix d’une console de jeux pensent d’abord aux retombées de ce qu’ils vont tenter de bricoler dans leur coin . . .

Un échange a eu lieu aussi sur la possibilité de breveter les découvertes. Pratiquement tout le monde à la tribune défendait la notion de brevet : les industriels en ont besoin pour se protéger puisqu’ils sont les seuls à être assez puissants pour faire des produits de qualité, respectant les normes de sécurité. Là encore je suis dubitatif. Il suffit de faire le parallèle avec le monde des logiciels et des systèmes d’exploitation. Si les différentes versions de Windows étaient plus stables que Linux, cela se saurait ! Et aucun grand industriel n’est à l’origine de la stabilité des OS open source !!