C’est le titre du long article de Patrick ROGER qui décrit les difficultés des parlementaires pour faire face à l’emballement législatif. Bien sûr tous les responsables interrogés ont raison. Bernard ACCOYER, Jean ARTHUIS, Lionnel LUCA, Charles de COURSON . . . tous s’élèvent contre l’augmentation du volume à traiter et des délais de plus en plus courts.
En gros les propositions (mais nettement plus de réclamations que de propositions dans l’article en question….) consistent à dire qu’il faudrait calmer le jeu, laisser plus de temps au temps, rester plus serein face aux pressions médiatiques . . .
Côté volume on parle de 1966 pages de lois promulguées en 2006. C’est beaucoup mais dans le monde de l’entreprise cela n’a rien d’extraordinaire. Combien de pages pour une autorisation de mise sur le marché d’un médicament ? Pour un accord GPEC dans un grand groupe international ? Pour un guide utilisateur d’un SAP ou autre ERP aux savants paramétrages ?
Pas un mot sur les autres modes de travail possibles. Car à mon avis, au delà de la précipitation, une partie des difficultés sont induites par les processus « back office » pour mettre au point ces lois. Tant que cela restera rédigé sur des traitements de texte et relu sur papier par des personnes qui ne maîtrisent pas toujours la subtilité des modes révisions et commentaires, les processus auront du mal à bouger. Le jour où l’on acceptera de travailler sur des modes moins linéaires et d’utiliser des outils permettant de travailler d’abord la structure des idées nous aurons peut être des lois plus faciles à appliquer !!
Mon livre sur le travail en groupe assisté par les cartes d’idées va enfin sortir mi mars et j’espère qu’il participera au fait de faire bouger ces façons de travailler. Le paradoxe reste que pour corriger les épreuves de cet ouvrage, je n’ai eu droit qu’à un fichier pdf : difficile de faire pire sur l’aspect travail collaboratif !!
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