Est-ce une bonne idée de prendre le nom de Grenelle pour parler de la négociation à venir sur les problématiques de l’environnement ?
Je ne suis pas très fort en histoire et en 1968 mes lectures étaient plutôt orientées vers les Jules Verne que vers les journaux comme Le Monde ou Les Echos. Et nous n’avions pas la télévision à la maison ! A La Grand Combe, où je vivais alors, Mai 68 s’est résumé à un monsieur monté sur le toit d’une voiture pour lancer quelques slogans mais je n’ai même pas souvenir d’une quelconque manifestation sur le large boulevard Pasteur.
Je viens donc de prendre le temps pour comprendre ce que grenelle a voulu dire en 68. Si j’ai bien compris, en particulier ce qui se dit sur wikipédia, les accords de Grenelle signés les 25 et 26 Mai portaient déjà sur un contenu important (augmentation du smic de 25% et baisse du temps de travail à 40h par semaine). Mais cela n’a pas suffit puisque la grève et la crise sociale ont continué. Il a fallut que le Général De Gaulle intervienne le 30 Mai de façon beaucoup plus radicale.
Que va-t-il se passer avec notre Grenelle de l’environnement ? Risquons nous aussi de voir la crise continuer, voire gonfler, même si les groupes de travail mettent sur la table des mesures déjà « révolutionnaires » ? Qui jouera dans ce cas le rôle du Général De Gaulle pour provoquer enfin de façon tranchée la sortie de crise ? Jacques Chirac figurait déjà comme secretaire d’état aux Affaires Sociales parmi les négociateurs du Grenelle de 68, et il a nous a montré son intérêt pour le sujet environnement, mais il risque hélas d’être occupé ailleurs cet automne.
One Comment
Michel Petit
Je trouve effectivement que le Président , ou ses porte-plume, sont bien inconsquents de nous rebattre les oreilles de ce mot de grenelle », au lieu de parler tou simplement de négocoation ou de table ronde…
M. Sarkozy, qui était bien jeune en 68, mais qui honnit cette année-là au point de la rendre responsable de tous les maux qui nous accablent, devrait mieux choisir son vocalulaire symbolique.
Enfin, moi, ce que j’en dis… Je n’ai aucune sympathie pour le premier magistrat de la République ; je ne vais donc pas prendre le deuil lorsqu’il commet une bourde.