Journée passionnante sur les débats bioéthiques, organisée ce 19 septembre par la MGEN. Pour le premier débat en matinée : Axel KHAN, Laurent DEGOS, Pierre Louis FAGNIEZ, Carine CAMBY, Pierre MENASCHE et Alain PRIVAT avec Jean Yves NAU du Monde comme modérateur. Des prises de parole très riches et impossibles à résumer.
Comme l’a fort bien rappelé Axel KHAN en citant Victor Hugo « ces choses là sont rudes, il faut pour les comprendre avoir fait des études ». Quand on rentre dans les détails on comprend mieux pourquoi l’Europe de la recherche a du mal à avancer, en tout cas dans le domaine de la biologie. Les règles éthiques sont loin d’être les mêmes d’un pays à l’autre !
- En France il est pour le moment exclu de travailler avec des chimères, des cellules hybrides mi homme mi animal comme les anglais ont depuis peu le droit de le faire. Mais les règles restent très strictes pour ce genre de travaux chez nos amis anglais. Les embryons chimères (ou artefacts…) doivent être détruits avant 14 jours. Pourquoi cette limite de 14 jours ? Parce que c’est le délai au-delà duquel commence à apparaître la ligne primitive, la future moelle épinière. Pas de nerfs donc pas de douleur. En s’imposant de détruire les artefacts avant 14 jours les chercheurs sont donc certains de ne pas provoquer de douleur chez ces artefacts.
- Par contre les français sont autorisés à congeler les embryons, généralement au stade de 4 cellules. Chez les allemands cette congélation est exclue. Pas question de congeler des embryons. Mais la congélation des œufs restent possibles, jusqu’à la limite de 18 heures après fécondation. Car la première division cellulaire a lieu après 18 heures et ces œufs ne peuvent alors pas encore être considérés comme des embryons.
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