C’est bien que Paul BENKIMOUN alerte dans un long article sur le rôle de l’AFSSAPS dans le contrôle des documents (papier, mais aussi radio, tv …) émis par les laboratoires pharmaceutiques. Même s’il n’y a qu’une quarantaine de refus pour un millier de demandes il ne faut pas baisser la garde (pas plus que sur le contenu des publicités n’ayant rien à voir avec l’industrie de la santé … mais au fond est ce que cela existe les publicités n’ayant vraiment rien à voir avec la santé ??? ).

Mais c’est dommage de ne pas se préoccuper de ce qui se passe sur le web2.0. Nos premières recherches pour les quelques laboratoires qui nous ont demandé de se pencher sur le sujet sont riches d’enseignements. Pas question de citer des cas précis sans rompre les causes de confidentialité de nos missions mais il apparait clairement que le web2.0 offre à la fois des risques et des opportunités.

Par exemple nous avons pu repérer des visiteurs médicaux bloggant sur des tas de sujets, y compris la façon dont il ont réussi à placer un certain nombre de prescriptions dans la journée ou les utilisations détournées de certains produits (tiens, çela me rappelle que lors de mes débuts de carrière chez Glaxo l’usine d’Evreux bruissait d’effets secondaires de l’azantac, très intéressants, n’ayant plus grand chose à voir avec l’ulcère à l’estomac…mais chut, je vais quand même pas en parler ici sur mon blog ….). Ou encore des concurrents n’hésitant pas à désinformer par des écrits presque discrets sur certains forums.

Le web2.0 c’est aussi l’occasion d’exister sur le terrain, y compris en région, d’identifier plus rapidement les professionnels de santé leader d’opinions, ceux qu’ils faut convaincre en priorité…

On ne peut pas trop en vouloir à l’AFSSAPS de ne pas être présente aussi dans le contrôle de ces nouveaux champs d’expression. Car les moyens nécessaires à leur contrôle sont sans doute au delà de ses possibilités. Mais les labos qui ne l’ont pas encore fait devraient rapidement s’intéresser au web2.0, à la fois pour installer des garde fous et pour en exploiter les nouvelles possibilités au moins aussi bien que leurs confrères et néanmoins concurrents . . .