Quelle belle pirouette à la fin de l’article de Mustapha KESSOUS sur les ouvrières d’AUBADE des 2 côtés de la méditerrannée.

D’un côté les mères de famille tunisiennes de Ksar Hellal qui se plaignent de voir des filles éleveuses de chèvres venir de villages très pauvres pour accepter des salaires de misère et prendre ainsi le travail de leurs propres filles. De l’autre une des ouvrières françaises de Saint Savin qui a rebondi après son licenciement, en créant son entreprise autour de l’élevage de . . . chèvres.

Qui a dit que la mondialisation allait nous faire devenir chèvre ?

Un point inquiétant aussi dans cet article sur les réticences à exercer certains métiers pour accepter de continuer à gagner sa vie. En particulier le refus de devenir ADMR, Aide à Domicile en Milieu Rural, de devoir « torcher des vieux » ou « laver les chiottes ». Bon, pour faire soft nous dirons que la solidarité inter générationnelle ne semble pas exacerbée de ce côté de la méditerrannée. Pourtant les chèvres aussi demandent des soins et le fait de s’occuper de matières pas spécialement bien odorantes. Pourquoi se lancer dans l’élevage caprin en refusant de s’occuper de nos aïeux ? L’article ne parle pas du respect des vieux dans les pays du maghreb mais on peut supposer que l’attitude des actifs à leur égard est sensiblement différente . . .