Il y a de drôles d’idées convergentes dans l’air en ce moment.

Déjà il y a quelques semaines, dans le cadre du débat à l’assemblée sur le télétravail, cet amendement de Frédéric Lefebvre, a fait bruisser les médias en proposant de pouvoir travailler à domicile pendant les congés maladie ou maternité.

Et maintenant la CNAM qui estime que plus de 13% des arrêts maladie sont trop longs (voir la tribune du 9 juin). Elle envisage donc de proposer (imposer ?) aux médecins traitant « d’indiquer une reprise du travail léger ou à temps partiel lorsque cela est possible ».

Certains reprochent à la France de s’enfoncer dans une société de répression et je suis bien obligé de reconnaître que dans ces cas précis on s’attache aux symptomes plutôt qu’aux causes. Pourquoi ne pas oser prononcer le mot prévention dans ce genre de réflexion ?

Pour ma part je trouve dommage que le télétravail n’ait pas réalisé une vraie percée dans l’organisation de nos entreprises. Et si je trouve sidérante cette idée de permettre aux gens de travailler à distance une fois malade, je reste persuadé qu’une bonne utilisation du travail à distance permettrait de diminuer le stress et les déplacements quotidiens inutiles. On aurait donc à la fois moins de gens en arrêt maladie et un peu moins de C02 au dessus de nos têtes.

Pourquoi ces messieurs de la CNAM ne tentent-ils pas la même approche ? Je trouverais plus raisonnable d’offrir aux médecins traitants la possibilité de prescrire un peu de télétravail avant que le salarié ne craque !

Bon de toute façon je ne vois pas pourquoi je prends le temps de m’intéresser à la question puisque pour mon cas personnel, dirigeant mandataire de PME, l’arrêt de travail est chose taboue, télétravail ou pas…

En tout cas cela me rappelle une des premières chansons des « grands » dont j’ai retenu les paroles alors que j’étais gamin : le travail c’est la santé, rien faire c’est …