L’article d’Yves BORDENAVE qui décrit comment la scientologie a été sauvée par l’article 124 de la loi du 12 Mai adoptée par tous les députés me laisse songeur quant à la qualité des processus et des outils utilisés pour mettre nos lois à jour.

J’aimerais bien être une petite souris pour voir comment ces textes sont rédigés et imprimés. Il y a sans doute du Word la dessous mais apparemment ces messieurs les rédacteurs ne sont pas très forts dans l’utilisation de la gestion des modifications, de leur mise en évidence d’une mouture à l’autre.

Pour faire simple personne n’est aujourd’hui capable de dire qui a modifié cet article de la loi ! Bonjour la traçabilité !! Et dire que sur wikipédia, dont on gausse tant la qualité, on garde la trace de toutes les modifications. On peut même retrouver l’adresse I.P. à partir de laquelle elle a été effectuée !! Dans le monde du logiciel aussi, nous serions bien malheureux si nous ne pouvions pas retrouver, même 20 ans, après les modifications effectuées dans nos dizaines de milliers de ligne de code. D’une façon générale les lois et normes imposent de telles contraintes aux industriels que la moindre trace est gardée bien précieusement, que ce soit pour connaître les responsabilités ou assurer la qualité.

Je reste donc héberlué par cette difficulté à connaître dans ce cas précis qui a provoqué cette modification (autrement dit où et quand le fichier de base a-t-il été modifié, j’imagine tout de même pas que cela ait pu être rédigé à la main).

Fonctionnement bien difficile à accepter pour des gens sensibles à la qualité et à l’efficacité. On est bien obligés de se dire que « les pistolets à brouillard » qui permettent de finir la peinture de nos lois doivent arranger plus d’un responsable politique !