C’est la petite phrase d’un compte rendu qui m’a donné envie de fouiller cette idée : « On devine ce qu’il en coûte au général Rondot, qui tutoie Dominique de Villepin, de le démentir. »

Il se trouve que ces temps ci j’ai eu plusieurs échanges avec des personnes qui s’étonnaient que je les vouvoie, prenant cela comme une distance non souhaitée, ou au contraire que je passe du vous au tu, comme si je leur manquais de respect . . .

Je me souviens aussi d’un dirigeant d’entreprise qui nous annonça très ému, au cours d’un repas de sa garde rapprochée qu’il invitait au restaurant, que compte tenu des efforts que nous avions consentis, en particulier sur nos salaires, il nous autorisait dorénavant à le tutoyer en signe de remerciement.

Les anglosaxons ne connaissent pas cette difficulté avec leur « you » universel . . . Est-ce qu’un thésard s’est déjà penché sur ce sujet : analyser les influences positives ou négatives de l’usage du « tu » ou du « vous » entre manager et collaborateur ? finalement le fait de ne pas pouvoir faire cette distinction oriente peut être les modes de management de nos amis américains ? que leur reste-t-il pour différencier leurs communications à part le fait de choisir entre nom ou prénom ?