Et si tout était aussi simple que le vote des singes ? Dans le cadre du prix de la recherche universitaire, Le Monde vient de retenir la thèse de Cédric SUEUR sur « l’étude comparative de l’influence des relations sur l’organisation des déplacements collectifs chez deux espèces de macaques« .

Pour faire simple, les singes décideurs se positionnent d’abord pour indiquer les directions qu’ils souhaitent prendre, puis les autres singes « votent » en se déplaçant physiquement vers l’un ou l’autre des choix possibles. Ce n’est que lorsque d’un certain « quorum » est atteint que la troupe se met effectivement en route.

Il reste bien sûr des difficultés pour appliquer cela dans nos démocraties : comment matérialiser les chemins possibles pour le redressement de la Sécu ou la lutte contre le changement climatique ? Et comment faire en sorte que le citoyen se bouge concrètement alors qu’un sur deux à peine prend la force de traîner les pieds jusqu’au bureau de vote ? Notons aussi que l’on s’éloigne de la notion d’isoloir, sauf à imaginer que chacun porte un masque ou costume bariolé (ah les bals masqués….) pour aller voter.

La thèse aborde aussi les fourmis, les abeilles et les éléphants. Tiens, une idée simple pour éviter les votes truqués : on enferme les éléphants dans une salle (ou un grand stade, voire un truc genre larzac si ils sont trop nombreux….) et on attend que chacun se déplace pour indiquer la motion qui a ses préférences !

Plus sérieusement cela me fait penser à certaines pages du livre que je suis en train de boucler sur l’animation de réunions et le mind-mapping. Finalement, les méthodes Métaplan ou dérivées, qui amènent chaque participant à se lever physiquement pour coller PostIts ou gommettes sur ses choix préférés, ne sont peut être pas si éloignées que cela du vote des singes…