Les associations Centrale Supelec recevaient ce matin Richard STALLMAN pour un Face à Face autour du logiciel libre.  C’était aussi l’occasion pour moi de présenter les résultats de la septième vague du baromètre dont vous pouvez retrouver la synthèse en téléchargement (j’ai préféré centrer ce billet sur l’intervention de notre invité).

Richard STALLMAN est arrivé avec un peu de retard mais son discours et son humour ont été très appréciés. Il demande dès le départ à l’assistance de ne pas mettre de photo de lui sur facebook ni utiliser de système de streaming pour mettre en ligne son discours (donc la photo va rester sur ce blog…) 14112103

Il oppose le logiciel libre aux logiciels « privateurs », pratiquement tous accusés d’être des malwares, susceptibles de donner du pouvoir aux gens qui les mettent en place, bien souvent à l’insu des utilisateurs. Pour lui un bon logiciel doit répondre à 4 niveaux de libertés :
0 : être disponible gratuitement librement,
1 : pouvoir accéder au code et le modifier,
2 : pouvoir en faire des copies et les diffuser
3 : pouvoir diffuser les copies modifiées

Des charges assez vives contre les systèmes de Microsoft, Amazone, Apple … et autres qui permettent d’organiser, à l’insu des utilisateurs, des changements des logiciels installés. Voire dans certains cas (il cite l’exemple du livre 1984 supprimé par Amazone) de supprimer des fichiers sur les équipements des utilisateurs.

Richard est ferme sur ses positions, au point de refuser de regarder un film diffusé via NetFlix, même quand une de ses amies lui propose de le faire sur sa propre machine. Quasiment une sur deux de ses phrases contient le mot éthique !

Tous les participants ont eu droit à des beaux autocollants pour se battre contre les DRM et tourner en dérision les Ibad de la firme à la pomme.

Richard a un peu surpris les organisateurs en organisant spontanément une vente aux enchères d’un petit gnou en peluche, symbole du GNU. C’est lui qui a animé les enchères et en quelques minutes l’objet, parti à 20 euros, a été acheté finalement 200 euros !

Bon, il a fait une drôle de tête quand Patrick TEIXIDO lui a offert une cravate Supelec pour le remercier de sa présence, mais c’est un personnage à forte personnalité qui aime partager ses convictions. Bravo pour ces jeux de mots en français, qui n’est pourtant pas sa langue natale…