Le Comité 21 et le Club France Développement Durable recevaient hier soir Najat VALLAUD-BELKACEM, Ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. A la fois pour faire le point sur les actions du ministère pour faire vivre le Développement Durable auprès des 12 millions d’élèves et 840.000 enseignants mais pour remettre les trophées des campus responsables francophones.
Plusieurs initiatives intéressantes cités par Madame VALLAUD-BELKACEM : l’organisation de simulations des négociations sur le climat (année de la COP21 oblige…), la mise en place d’élèves écodélégués, des débats sur l’environnement, la mise en place de coins natures et le déblocage de ce qui pourrait gêner les sorties natures… On peut se demander comment vont être mises en œuvre concrètement certaines de ces actions. Par exemple, les enseignants ont-ils été formés à l’organisation de simulation de négociations ? Cela est peu probable et cela ne s’improvise pas. Ne risque-t-on pas de tomber sur le même syndrome que les exercices de démocratie locale : nombre de personnes en charge dans les collectivités locales cherchent désespérément de l’aide et des ressources sur les forums des réseaux sociaux pour mener à bien ces démarches participatives. Personnellement je suis persuadé que ce savoir faire de « débatteur » est pourtant très important. N’aurait il pas été utile lors des derniers remous apportés par l’actualité (le genre à l’école, suis-je charlie ou pas?). Certains outils (en particulier ceux permettant de travailler sur des cartes d’idées) pourraient permettre d’avancer vite sur ces sujets. Ils semblent hélas peu connus du ministère.
La ministre insiste sur l’évidence des partenariats avec les associations pour mener des actions efficaces. Lors de la séance de questions avec la salle beaucoup de responsables associatifs évoquent les aspects budgétaires, sans avoir de réponse claire sur ce point.
Les prix campus responsables se concentrent ensuite curieusement sur les régions du Nord : l’Université Catholique de Lille, L’Ecole des Mines de Douai, L’Institut Polytechnique LaSalle à Beauvais… L’Université de Lausanne et Kedge Business School nous montrent tout de même que le concours, francophone, est vraiment international et que d’autres régions de France sont aussi capables de décrocher des prix !
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