Les +200.000 victimes du ransomware wannacry sont sans doute encore loin d’avoir récupéré toutes leurs données. Heureusement qu’un jeune britannique de 22 ans a réussi, quasiment à l’insu de son plein gré, à stopper la propagation foudroyante de cet outil criminel en achetant simplement un nom de domaine présent dans le code du virus. Les experts recommandent de ne surtout pas payer la rançon car aucune certitude sur la récupération finale des informations et risque supplémentaire de voir le moyen de paiement utilisé pour ce paiement lui aussi compromis.

AFP

Ce crime à grande échelle a été possible grâce à 2 technologies : la capacité à programmer un virus se déployant grâce à une faille de certaines versions de windows connue depuis longtemps de la NSA et ….. la blockchain ! En effet, le coup n’aurait pas pu être monté sans le système blockchain permettant de payer la rançon en bitcoins. Un peu comme dans les casses « classiques » : il faut un gars qui sait découper le coffre au chalumeau mais les malfrats ont toujours besoin d’un receleur pour écouler leur butin.

La blockchain, cette fameuse technologie dont nombre d’experts nous vantent la fiabilité absolue et la transparence totale permettant d’assurer avec certitude qu’une transaction a bien eu lieu. Comment se fait-il que cette technologie ne permette pas d’identifier avec fiabilité le gredin qui a fait trembler pendant quelques jours l’ensemble des postes windows XP de la planète ?

Dans les films policiers, en général cela se passe mal aussi pour les receleurs. Ils finissent souvent en taule, parfois avec une balle dans le cœur. Mais il arrive aussi que ce soit eux qui dénoncent les coupables principaux pour sauver leur tête. Comment se fait-il que dans le cas de wannacry personne ne s’offusque des rôles de la technologie blockchain et des bitcoins, si efficaces pour protéger les actions criminelles ? Ne sommes nous pas en face d’un vrai problème éthique quand une technologie aussi opaque se met au service du crime ?